Depuis 2018, un groupe d’habitants volontaires du quartier Pogge organise des fêtes de quartier dans la rue, espace de rencontre par excellence. Ce sont les fêtes « Avanti Pogge. » Ces fêtes ont permis de poser la confiance, d’apprendre à s’organiser, et ainsi, de laisser d’autres désirs naître.

Ces désirs nouent « le presque rien » des habitants à des élans plus larges : des plantes ou le désir de beauté des trottoirs étroits, des livres et des contes pour se raconter des histoires, des portraits photographiques pour se considérer, des invitations aux fenêtres et sur les trottoirs pour habiter autrement, l’ouverture de lieux de proximité éphémères pour soulever du possible,.. C’est une façon de modifier la grammaire de la cité, retrouver des espaces partagés pour des habitants qui se considèrent souvent comme relégués par une politique de la ville inaccessible.

Ce sont donc des actes et non des débats dans un quartier populaire, où les inconnus, l’altérité, sont partout. Bruxelles au présent, sans fracas. Ca paraît peut-être évident mais ça ne l’est pas. A chaque instant, un frisson nous parcourt : une interrogation, une hypothèse. D’autres seront-ils présents à nos côtés ? Ou, dit autrement, la société existe-t-elle encore ? Ce fil fragile qui nous relie est devenu aujourd’hui un maillage informel de proximité, portant un élan : « Pogge Ipotesi. » L’hypothèse de Pogge.

Contact : Emmanuel Massart 02/494 01 25 – avantipogge@gmx.com

Une façon « Playmobil » de découvrir ce maillage ?
https://www.poggeseparle.be/pogge/ipotesi/philosophie/index.html

Fêtes de quartier « Avanti Pogge »

Un noyau de 14 personnes habitantes, représentant 10 nationalités et 15 langues organisent deux fois par an une fête de quartier, rassemblant dans la rue des voisins, des familles et d’autres au hasard des passages. Cette petite foule joyeuse mettant les enfants au centre peut atteindre jusqu’à 200 personnes.

Voir plus : https://www.poggeseparle.be/avanti-10-rue-creuse/

Atelier conte des « Raconteries »

Autour de la conteuse Mélina Van Hoof (la Bibliocyclette), quelques habitants organisent des rendez-vous mensuels. C’est à la fois un atelier où, accompagnée de Mélina, chacun prépare son histoire à raconter, avant ensuite, dans un second temps, partager ces histoires pour  les familles du quartier.

Voir plus : https://www.poggeseparle.be/raconteries/

Atelier couture « Au fil des liens »

Deux fois par mois, autour des machines à coudre, des yeux attentifs piquent les matières pour donner forme et vie à des chutes et des restes de tissus : trousses de crayons, sacs, lingettes réutilisables, charlottes à plat, essuie-tout. C’est un atelier « zéro déchet » où l’on fabrique à partir de ce que l’on récupère d’abord ici et là.

Voir plus : https://www.poggeseparle.be/couture/

L’espace plantes Jasmin

Quelques voisins ont l’envie de s’occuper de pieds d’arbres publics et de construire des bacs sur des bouts de trottoir avant de voir des plantes, des herbes grandir vers le ciel et s’offrir au regard des passants. La beauté de la ville devant soi. Et finalement, si nous voulions aller plus loin, et construire de nouvelles possibilités, ce serait quoi ? Voici à présent qu’ils deviennent des habitants-chercheurs, bien aidés par ce diable de Filip, son enthousiasme généreux et son puits de savoir.

Voir plus : https://www.poggeseparle.be/jasmin/

La bibliothèque nomade

Vous n’avez jamais rêvé de vous asseoir dans un transat, au milieu d’une grande place, de lire une BD et de boire un thé à la menthe ? C’est un peu cela que nous organisons les samedis et dimanches de l’été. Au-delà de ce plaisir, n’est-ce pas l’occasion de faire vivre l’espace public ? Danser, planter, dessiner au sol à la bombe, questionner les aménagements ? Si le programme est écrit à la craie sur le tableau, c’est qu’on peut l’effacer à la main et imaginer d’autres choses 😉

Voir plus : https://www.poggeseparle.be/bibli/

Portraits « Pogge et ses visage »

Au milieu du premier été de l’ère Covid, un drôle de travail a débuté : des portraits d’habitants chez eux par la photographe Laure Geerts, pour dire Pogge : ses visages et ses intérieurs qui nous racontent. Tracer des liens de photos en photos pour  révéler indirectement le présent d’un territoire. Et puis, un quartier dans une grande ville, c’est une promesse sans fin. Au printemps 2023, Simon Blackley va donc prolonger cette carte de cœur pour offrir une image aux habitants, le plaisir d’être regardé.

Voir plus : https://www.poggeseparle.be/pogge-et-ses-visages/

Ruche d’entraide Pogge

Lancé en mars 2023, la ruche Pogge est un outil de liens dans un quartier dont l’identité est en soi fort tournée vers les autres. Concrètement, tous les vendredis matins, Eve offre le thé ou le café à la salle de Casa Nova et sur le pas de la porte, si le soleil est de la partie. Professionnelle du social-santé, elle répond également aux questions des aînés du quartier et de leur famille. La ruche veut aussi amplifier le réseau d’entraide entre voisins en rencontrant les habitants prêts à se donner des coups de main.

Voir plus : https://www.poggeseparle.be/ruche-pogge/

Le corps de notre maillage de proximité entoure ces actions par :

 

01. Une communication de proximité,
Elle est faite d’échanges dans la rue et durant nos activités. Notre arpentage de Pogge permet de toucher régulièrement de nouvelles personnes. Ainsi, nous ne voulons pas risquer de nous retrouver seulement entre « habitués. »

 

02. Des « accélérateurs de quartier »,
Ce sont des personnes extérieures porteuses de nouvelles possibilités, d’un autre regard, à l’écoute et devinant les habitants. Ces métissages fabriquent de l’expérience, alimentent le dedans et le dehors via l’art, l’exploration de la société ou de simples « regards marchés », ces balades où des habitants battent le pavé pour raconter à tour de rôle « leur » quartier à des visiteurs-témoins.

 

03. La chercheuse Chloë Angé,
Elle est présente à nos côtés pour défendre notre approche basée sur les récits des habitants, ce qui nous arrive par le réel. Cela signifie créer des espaces spécifiques, offrir une écoute, donner du temps. C’est surtout considérer que la parole est un vrai travail, et non simplement une participation, une collection d’opinions. Avec Chloë et d’autres, nous voulons faire ainsi entendre les expériences vécues notamment au travers de nos activités, la singularité et la complexité des habitants, si souvent absentes ailleurs.

 

04. La transmission du présent,
C’est donc recueillir des visages, des liens, des récits, des inventions, tout ce qui documente des identités au travail dans un quartier-monde. Cette bouillante marmite permet d’écrire ce qu’est concrètement « Pogge Ipotesi », de fabriquer nos chemins, notre mémoire, les rendre disponible à d’autres, habitants, décideurs, travailleurs pour que cette histoire reste vivante, pour que notre désir demeure présent, même s’il est porté par d’autres.

Le maillage POGGE IPOTESI est une organisation Des Images Asbl
soutenue par le fond « Impulsion » de la cohésion sociale de la COCOF.